28 Juin 2013
L’Arctique une future terre promise pour les compagnies pétrolières ?
La fonte des glaces ne fait pas que des malheureux. En effet, au fur et à mesure que la banquise se perd sous l’effet du réchauffement climatique, les grands groupes pétroliers étudient la possibilité d’atteindre ces terres riches en hydrocarbures.
Une partie des ressources mondiales non découvertes se situent en Arctique. 13% pour le pétrole et 30% pour le gaz :
La demande en énergie ne cesse de grimper et devrait doubler d’ici 2050. Ce qui attise la convoitise des producteurs à la recherche de gisements nouveaux.
D’ici 2050, la part des hydrocarbures provenant du Grand Nord devrait sensiblement baisser. Un recul qui s’explique par la production d’hydrocarbures moins coûteux tels que le gaz de schiste en Amérique du Nord et la production de gaz conventionnel au Moyen Orient.
Les gisements d’hydrocarbures en Arctique se situent loin du milieu terrestre, en mer, dans des conditions climatiques extrêmes, ce qui alourdit les coûts. Les forages dans le Grand Nord étaient économiquement envisageables en 2000, lorsque les pays producteurs comme la Russie, le Venezuela et les problèmes de sécurité en Irak et au Nigéria compliquaient l’accès aux ressources naturelles.
Aujourd‘hui une petite dizaine de groupes pétroliers sont présents dont Shell, avec 4.5 milliards de dollars d’investissements pour une action de forage selon le Financial Times dont 2.2 milliards de dollars dans des baux qu’elle a commencé à louer il y a sept ans. Cependant le risque pour ces compagnies est de ne pas trouver autant de pétrole que prévu.
Pas mal de difficultés se dressent face aux producteurs. Le projet gazier Chtokman dans les eaux russes de la mer de Barents reste incertain 25 ans après sa découverte car le géant Russe Gazprom et ses partenaires, le français Total et le norvégien Statoil n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente. Ce gisement est susceptible de contenir 3900 m3 de gaz, l’équivalent d’un an de production mondiale.
Autre abandon en 2009, BP et Rosneff stoppent l’exploration du site Sakhaline 4 n’ayant pas trouvé de réserves significatives d’après le New York Times.
Cette série de projet de forage est ralentie par les ONG, les lobbyings locaux et des chercheurs fortement échaudés par la marée noire de 2010 dans le golf du Mexique alertent régulièrement sur les risques du forage et veulent préserver l’un des endroits encore vierge de la planète.